L’origine du Haiku
Cet art qui nous vient du Japon, est une forme poétique très codifiée dont la paternité, dans ses codes actuels, est attribuée au poète Bashō Matsuo (1644-1694).Portrait de Bashô par Kinkoku accompagné de son plus célèbre Haiku (furuike ya kawazu tobikomu mizu no oto qui peut se traduire ainsi : Un vieil étang, une grenouille saute, bruit de l’eau)
Les principales règles d’un haiku pur tradition
Au niveau métrique, le haiku se doit de comporter, traditionnellement, 17 mores placés en trois segments (5-7-5), et doit être calligraphié, traditionnellement aussi ,soit sur une seule ligne verticale, soit sur trois. Des exceptions sont permises, surtout pour les premier et troisième vers, sans dépasser cependant un écart de deux mores. Au niveau artistique, le haïku doit contenir un mot comportant une notion de saison (le kigo). Ce mot symbolisant une saison particulière permet d’évoquer la fuite du temps, la place de l’homme face à la nature et le rythme des saisons. Le kigo peut être choisit dans un dictionnaire spécial répertoriant des mots symbolisant une saison particulière : le saijiki. Si le haïku n’indique ni saison, ni moment particulier, on l’appellera un moki ou encore haiku libre, un genre que l’on retrouve chez des auteurs « plus moderne » comme Taneda Santôka (1882-1940) ou Ozaki Hôsai (1885-1926). Au niveau esthétique, le haiku doit comporter une césure (le kireji), ne doit pas faire d’emphase, ni de répétitions abusives et doit, surtout, trouver sa beauté dans sa simplicité (wabi).Rédigé par : Christophe Bejach