Ame to Yuki – les enfants loups – le manga et l’animé

« Les enfants… que voulez-vous devenir plus tard ? Des humains… ou des loups ? »
Synopsis Dans une université de la banlieue de Tokyo, Hana s’éprend d’un étudiant de sa classe aussi beau que mystérieux. Alors que leurs sentiments s’approfondissent, ce dernier lui révèle un secret susceptible d’ébranler leur relation : sa vraie nature est celle d’un homme-loup. Forte de son amour, la jeune fille l’accepte et de leur union naissent une fille, Yuki, puis un garçon, Ame, deux enfants mi-humains mi-louveteaux. Mais confrontés au regard des autres, il leur faut cacher cette différence… Auteur Mamoru Hosoda

Volume

1 paru en mai 2013 (2 à venir)

Ame to Yuki : Mon avis

Le scénario

Au niveau du scénario, cette adaptation en manga n’apportera aucune surprise à quiconque a vu le film ou lu le roman. En effet, la mangaka Yû  suit à la lettre l’histoire du long-métrage sans jamais s’en écarter. Ce premier volume assez court (160 pages) correspond, en gros, au premier tiers du film. Ce tome commence donc sans surprise par la rencontre de Hana et de son homme loup. On assiste ensuite à la naissance des deux enfants, Ame et Yuki, ainsi qu’au drame qui obligera Hana à déménager pour le bien-être de ses enfants. Ce premier tome se conclut par  l’arrivée de Hana et de ses deux enfants, mi homme mi loup, dans leur nouvelle maison perdue dans la campagne japonaise.

Les personnages

Si vous connaissez le film, pas de grande surprise, non plus, au niveau des personnages On retrouve avec plaisir la douce et fragile Hana et son mystérieux homme-loup dont l’histoire d’amour à la fois si naturelle et si secrète les rend d’autant plus attachants. Malheureusement le drame prévu dans le scénario amènera Hana à se révèler une mère forte et déterminée à protéger ses enfants. On (re)découvre aussi avec grand plaisir les deux enfants loups, Ame et Yuki, dont nous suivons l’évolution. Les deux enfants sont magnifiquement campés et c’est un régal que de découvrir la petite Yuki, véritable ventre à pattes et pile électrique inépuisable qui au grand dam de sa mère enchaîne bêtises sur bêtises, tandis que son petit frère Ame, son exact opposé, devient vite mignon et attachant et donne envie de le protéger tant il apparaît mignon, timide et chétif. Ces deux enfants si différents animent l’histoire ainsi que la vie de leur mère qui est parfois à la limite du burn-out.

Les auteurs

La version manga est en tout cas magnifiquement adaptée par la jeune mangaka Yû qui signe là son tout premier volume relié. Mamoru Hosoda a lui même supervisé l’adaptation manga de son troisième grand succès avec ses deux précédents films (La Traversée du Temps et Summer Wars). Au niveau du character design, on retrouve le talentueux Yoshiyuki Sadamoto (Evangelion, …). Cependant Yû a su su rajouté sa touche personnelle afin de rendre les visages des personnages un peu plus rond et donc encore plus kawaii. Bien que ce soit la première oeuvre reliée de Yû, il faut reconnaître que son travail est remarquable. Elle a très bien saisi l’essence du long-métrage pour nous offrir des débuts chaleureux, tendres et touchants.

La qualité du contenu, le style

Cette oeuvre est la somme du travail de 4 mains de qualités. Un magnifique scénario de Mamoru Hosoda, une très bonne traduction-adaptation de Thomas Guillemin, un joli design de Yoshiyuki Sadamoto et un joli style graphique de Yû. En parlant du style graphique, la grande clarté du style de Yû entretient l’aspect émouvant de l’oeuvre. Les traits légèrement plus arrondis que le design original de Yoshiyuki Sadamoto rendent les visages limpides, expressifs, et ont saisi mieux les sentiments des personnages. Ame et Yuki arborent souvent des bouilles irrésistibles, que ce soit dans leur look humain ou leur look d’enfants-loups (par ailleurs bien retranscrit), Les décors se font présents uniquement quand il le faut pour renforcer les ambiances, notamment dès qu’ils s’agit de mettre en valeur un cadre campagnard que l’auteure croque très joliment. On se laisse tout simplement porter par la tendresse, la chaleur et l’apaisement que l’ensemble dégage, même si Yû ne prend absolument aucun risque, au point d’aller jusqu’à reprendre exactement les mêmes plans que le film lors de plusieurs scènes (ce qui devrait ravir, les amateurs des scènes en question, comme cette scène déjà célèbre où Yuki ronge le pied de table).

La qualité d’édition

Côté édition, on a droit a quelque chose de soigné : couverture de très bonne qualité, premières pages en couleur, une bonne traduction (là aussi dans l’esprit du film, comme le montrent par exemple les « Miam miam » de Yuki) et une bonne impression. On pourra juste trouver le papier un peu trop fin.

Mon appréciation personnel

Un véritable plaisir visuel. et une histoire touchante que j’ai lu et relirai volontiers. Autant dire que j’ai hâte de lire la suite même si je connais déjà l’histoire.

Que découvre t’on sur la culture japonaise

  • les yôkai (les ookami-otoko)
  • la disparition des loups japonais
  • la vie quotidienne d’une mère japonaise en ville
  • l’université
  • la vie à la campagne au Japon (plus en détails dans le tome 2)

Rédigé par : Christophe Bejach

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